Caractérisation Chimique des Particules - Veille sur les études de sources

Type de documents
Etude bibliographique
Référentiel technique national
Non
Année programme
2010
Auteurs
L. Chiappini
Nom de l'organisme
INERIS
Mots clés (legacy)
CARA ; particules ; spéciation chimique ; sources PM ; bilan

La pollution particulaire constitue aujourd’hui un véritable enjeu à la fois politique  sanitaire et règlementaire. Ainsi, un besoin fort est exprimé par les pouvoirs publics de se doter d’outils de compréhension des phénomènes et d’aide à la décision afin d’appliquer la Directive 2008/50/CE et mettre en œuvre des plans de réduction des sources de matière particulaire (PM) en France. C’est pourquoi le dispositif CARA a été crée au sein du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) et que des campagnes de mesures sont menées sur le territoire pour suivre des traceurs spécifiques de certaines pollutions, caractériser la pollution particulaire dans des zones spécifiques telles les zones rurales, mettre au point des méthodes d’analyse et de traitement des données pour attribuer les sources et comprendre les phénomènes.

En 2009, un premier rapport s’est attaché à faire l’état des lieux des différentes approches existantes pour l’attribution des sources de particules ainsi que des différentes études de source de PM menées en France au niveau national, régional et dans le domaine de la recherche, ce travail a révélé la multiplicité et la diversité de ces études.

En 2010, ce travail de veille s’est poursuivi et a permis de mettre en évidence les principaux éléments suivants :

  • Le nombre de sites instrumentés pour l’étude des PM est passé d’une trentaine en 2009 à une cinquantaine en 2010.
  • La grande majorité de ces sites couvre la partie Est de la France, l’Ouest n’étant couvert que par quelques sites du dispositif CARA et les sites ruraux.
  • Une grande majorité des projets régionaux est tournée vers l’attribution des sources locales et plus particulièrement le chauffage au bois, aucun ne s’intéresse spécifiquement aux apports transfrontaliers (si l’on excepte les projets AERA paragraphe 7.9 et PACTES paragraphe 7.11 en partenariat avec l’Italie) et aux sources naturelles.
  • Parmi l’ensemble des projets, deux seulement sont destinés à des applications épidémiologiques (« Brumes de sable » en Martinique paragraphe 7.5 et le site d’observation de la Meuse paragraphe 7.7) et un se destine à des études de toxicologie (PACTES en région PACA paragraphe 7.9).
  • Le nombre d’études régionales est bien plus important que le nombre d’études menées à l’échelle nationale et les programmes de recherche nationaux sont peu nombreux. Alors que de multiples études régionales sont venues enrichir celles répertoriées en 2009, aucun nouveau programme de recherche national n’a été initié en 2010 alors que les campagnes MEGAPOLI ont eu lieu et que le programme FORMES est arrivé à son terme.

Cet état de fait semblerait mettre évidence une plus grande facilité à monter des projets localement, qu’au niveau national en regroupant plusieurs laboratoires et ainsi des compétences multiples et complémentaires, et par conséquent la nécessité de favoriser la mise en place et le financement de ce type de projets par un encadrement national par exemple. 

Néanmoins, qu’elles soient un outil des pouvoirs publics, aient pour objectif la caractérisation d’une pollution locale ou la compréhension des phénomènes, toutes ces études participent à la connaissance de la pollution particulaire en France et sont ou seront à l’origine d’une masse importante de données.

A nouveau le besoin de cohérence nationale pour la mise en œuvre de tels projets est clairement identifié afin que les méthodes de mesures soient harmonisées pour une meilleure exploitation des données et que les différents projets soient coordonnés pour apporter les réponses adaptées à la problématique nationale posée par la pollution particulaire (réduction des sources, estimation de l’exposition, application de la Directive).

Dans ce contexte et dans la continuité du travail de veille réalisé depuis 2009, une revue et compilation de l’ensemble de ces données est prévue pour les années à venir par le LCSQA. La vision globale que peut offrir ce travail pourrait permettre de proposer des pistes d’orientation des projets en création ou d’exploitation des données des projets en cours.

Documents
drc-10-111579-13360_veille_etudes_de_sources_vf.pdf

Source URL: https://www.lcsqa.org/rapport/2010/ineris/caracterisation-chimique-particules-veille-etudes-sources