Surveillance du benzène 2/2 : la méthode de référence (échantillonnage actif)
En 2011, les travaux du LCSQA/EMD sur la surveillance du benzène ont consisté en des actions concernant la possibilité de mise en œuvre de cette surveillance dans des zones géographiques couplant températures et taux d’humidité élevés avec la mise en place d’un échantillonnage par prélèvement actif sur 7 jours afin de confirmer les résultats obtenus lors des premiers essais en 2010.
Lors de deux campagnes (une estivale et l’autre hivernale) de onze semaines chacun, des préleveurs actifs avec et sans membrane Nafion ont fonctionné en parallèle avec un analyseur automatique, ces deux techniques permettant la mise en place d’une méthode de référence pour la surveillance du benzène.
En termes de fonctionnement, le préleveur équipé d’une membrane Nafion est tombé en panne au milieu de la deuxième campagne tandis que le préleveur sans membrane Nafion a fonctionné pendant l’ensemble de la durée des deux campagnes.
Lors de la campagne estivale, des difficultés analytiques ont été rencontrées lors de l’analyse des tubes échantillonnés via le préleveur sans utilisation de la membrane Nafion tandis que pour les tubes échantillonnés via le préleveur avec membrane Nafion aucun problème d’analyse n’est apparu. L’explication à cette observation a été apportée lors de la mise en œuvre de la campagne hivernale : les difficultés analytiques rencontrées étaient liées à la présence en quantité importante d’eau dans l’un des tubes échantillonné avec l’utilisation du préleveur, quantité importante d’eau liée à la ligne d’échantillonnage. Une modification de la ligne d’échantillonnage lors de la campagne hivernale a permis l’analyse de l’ensemble des tubes échantillonnés quel que soit le préleveur (avec ou sans membrane) sans aucune difficulté.
Pour les deux campagnes de mesure, les écarts constatés lors de la mesure du BENZENE avec et sans membrane Nafion sont globalement de l’ordre de ±25% pour des concentrations mesurées faibles (entre 0,7 et 2,4 µg/m3) (à une exception près). Ainsi, à la différence de ce qui avait été observé lors de la campagne 2010, il apparaît que pour l’ensemble des échantillonnages réalisés sur le site de Madininair, la mise en place de la membrane Nafion dans le circuit d’échantillonnage n’affecte pas de manière significative la mesure du benzène.
Si on compare les teneurs mesurées via échantillonnage actif aux teneurs mesurées via analyseur automatique, il s’avère que les teneurs mesurées via l’analyseur automatique sont systématiquement inférieures aux teneurs mesurées via l’utilisation de l’échantillonnage actif (avec ou sans membrane Nafion).
En dernier lieu, deux préleveur « identiques » (tous deux sans membrane Nafion, l’un appartenant au LCSQA/EMD, l’autre à l’AASQA MADININAIR ont été mis en parallèle pendant 9 semaines. Les écarts des teneurs en benzène mesurées par les deux préleveurs restent relativement faibles puisqu’ils varient entre -20% et +6% au cours de 9 semaines pendant lesquelles des mesures en parallèle ont été menées. Ces écarts peuvent être considérés comme faibles au vu des teneurs mesurées qui n’ont pas excédées 2 µg/m3 et sont tout à fait en cohérence avec l’incertitude qui peut être associée à la mesure du benzène et qui est de 10% à une teneur de 5 µg/m3.
Pour les deux campagnes de mesure, les écarts constatés lors de la mesure du TOLUENE avec et sans membrane Nafion sont inférieur à ±20% pour des concentrations mesurées plus fortes (entre 3 et 8 µg/m3) (à une exception près). Il apparaît que pour l’ensemble des échantillonnages réalisés sur le site de Madininair, la mise en place de la membrane Nafion dans le circuit d’échantillonnage n’affecte pas de manière significative la mesure du toluène.
Si on compare les teneurs mesurées via échantillonnage actif aux teneurs mesurées via analyseur automatique, il s’avère que les teneurs mesurées via l’analyseur automatique sont assez cohérentes avec les teneurs mesurées via l’utilisation de l’échantillonnage actif (avec ou sans membrane Nafion) et aucune tendance systématique n’a été observée mais il est important de rappeler que les concentrations mesurées sont environ 3 fois plus importantes en toluène qu’en benzène.
En dernier lieu, Les écarts des teneurs en toluène mesurées par les deux préleveurs « identiques » sont particulièrement faibles puisqu’ils varient entre -3% et +5% au cours de 9 semaines pendant lesquelles des mesures en parallèle ont été menées (à une exception près).