La note "Analyse de données de mesure de PM en Martinique : évolution des concentrations entre 2000 et 2018" dresse un bilan de l’évolution des concentrations dans l’air ambiant des particules fines mesurées sur les stations de Martinique. Ce travail repose sur les données journalières de PM10 et PM2,5 disponibles et extraites de GEOD’AIR et de la BDQA sur la période 2000 - 2018.
Sur l’ensemble des stations, les concentrations en PM10 sont plus élevées en période estivale et pendant les jours ouvrés. Les stations trafic mesurent des niveaux de concentration plus élevés que les sites de fond. La moyenne, toutes années confondues, des concentrations journalières est de 35,8 µg/m³ sur les sites de proximité automobile et de 27,7 µg/m³ sur les sites urbains et périurbains de fond. La station trafic Renéville enregistre en particulier de plus fréquents dépassements du seuil d’information et de recommandation de 50 µg/m3, avec plus de 35 dépassements observés chaque année.
Sur l’ensemble de la période, une seule station présente une tendance à la baisse significative des concentrations en PM10. Pour les autres stations, aucune tendance n’est mise en évidence.
L’analyse des relations entre PM2,5 et PM10 est limitée par le nombre de stations effectuant simultanément les deux mesures. Cependant de fortes déviations entre les concentrations de PM2,5 et PM10 sont régulièrement observées, notamment lors de la période des brumes de sable. Ainsi, le ratio PM2,5/ PM10 varie entre 12% et 100% pour la station de Bishop, entre 10% et 89% pour la station de Sainte Luce et entre 16% et 82% pour la station de Schoelcher, avec des valeurs généralement plus faibles en période de brume de sable. Ce ratio a tendance à diminuer depuis 2008 pour la station de Bishop (période 2008-2015).