QUALITE DE L’AIR DANS LE MONDE : l’OMS publie une base de données répertoriant l’exposition des populations aux particules fines

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en mai dernier, une nouvelle base de données estimant l’exposition moyenne annuelle de la population urbaine mondiale aux particules fines. Les données présentées résultent de mesures en PM10 et PM2.5issus de stations de surveillance de la qualité de l’air couvrant environ 1 600 villes réparties dans 91 pays, pour une période allant de 2008 à 2013.

Cette base de données révèle ainsi que de multiples métropoles dépassent les lignes directrices de l’OMS en concentration moyenne annuelle de particules fines (20 µg.m-3 pour les PM10 et 10 µg.m-3 pour les PM2.5). L’OMS émet cependant des restrictions quant à la comparabilité des données de la base, dont l’utilisation nécessite une vigilance particulière.

La base de données de l’OMS « Ambient (outdoor) air pollution in cities database 2014 », publiée en mai dernier, présente des résultats de mesure en PM10 et PM2.5issus de stations de surveillance de la qualité de l’air couvrant environ 1 600 villes, réparties dans 91 pays du monde. La période couverte s’étend de 2008 à 2013 et la majorité des valeurs concernent 2011 et 2012. L’indication de l’exposition humaine en zone urbanisée étant recherchée, ce sont essentiellement (mais pas uniquement) les sites urbains de fond résidentiels qui ont été retenus par l’OMS.

L’OMS précise dans les documents associés à cette base de données qu’elle n'est pas destinée à classer les villes ou les pays, mais à refléter les efforts de mesure et d’information entrepris par les pays concernés. De plus, l’Organisation reconnait que la comparabilité des données peut s’avérer limitée, notamment en raison de la disparité de localisation des sites, des méthodes de mesure utilisées ou encore de  la couverture temporelle amenée à varier.

Il convient de rappeler que l’OMS utilise comme référentiel ses propres lignes directrices en matière de qualité de l’air (concentration moyenne annuelle de particules fines à 20 µg.m-3 pour les PM10 et 10 µg.m-3 pour les PM2.5) qui diffèrent relativement des seuils réglementaires européens (40 µg.m-3 pour les PM10et 25 µg.m-3 pour les PM2.5).

Selon les critères de sélection propres à l’OMS, certaines villes françaises se retrouvent sur le devant de la scène, telles que Douai ou Annecy avec une moyenne annuelle en 2011, respectivement de 26 et 25 µg.m-3 en PM2.5 (les situant en tête de liste des 49 villes françaises mentionnées dans la base pour 2011). Ce constat reste partiel étant donné que le Bilan annuel de la qualité de l’air en France en 2011 faisait état de 6 stations de mesure (sur un total de 79) dépassant la valeur limite européenne (25 µg.m-3) avec un maximum de 33 µg.m-3 de moyenne annuelle en PM2.5.

Il est aussi intéressant de noter qu’en parallèle de sa base de données, l’OMS annonce qu’en 2012, la pollution de l’air ambiant extérieur aurait causé, à travers le monde, la mort de 3,7 millions de personnes et que 4,3 millions de morts seraient attribuables à la qualité de l'air domestique.

 

En savoir plus :

Consulter la base de données de l’OMS

Lire le communiqué de presse de l’OMS

En savoir plus sur le bilan de la qualité de l’air en France (site du ministère de l’écologie)

Pour plus d'informations : francois.mathe@mines-douai.fr