Programme de mesure & AQ/CQ de l’observatoire MERA

Eléments clés du programme de mesure

Les 12 stations de mesure de l’observatoire MERA sont réparties géographiquement sur le territoire français métropolitain de manière à renseigner la pollution de fond et la variabilité spatiale des polluants atmosphériques concernés. Les stations ont été implantées en milieu rural selon des critères d’implémentation stricts pour une représentativité à la fois régionale et nationale.

Le programme de mesure de l’observatoire MERA concerne les retombées atmosphériques (les composés inorganiques, les métaux lourds, les hydrocarbures aromatiques polycycliques), les composés gazeux (les oxydes d’azote, l’ozone, et les composés organiques volatils), les particules en suspension (les PM10, les PM2,5, les composés majeurs carbonés et inorganiques des PM2,5, les métaux lourds dans les PM10 et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les PM10) ainsi que des paramètres météorologiques. Ce programme de mesure, variable suivant les stations, s’appuie sur la stratégie de mesure EMEP ("European Monitoring and Evaluation Programme") avec une priorisation qui est propre aux problématiques majeures au niveau national. Les équipements présents en chacune des stations MERA (analyseurs automatiques, préleveurs d’échantillons d’air et collecteurs de dépôts) sont conformes ou équivalents aux méthodes de mesure de référence et présentent la même configuration de fonctionnement.
La collecte des échantillons prélevés est réalisée régulièrement par les AASQA gestionnaires et leurs analyses sont confiées à des laboratoires spécialisés dans le domaine de l’analyse de polluants à l’état de traces suivant des méthodes d’analyse en adéquation avec les normes et les prescriptions techniques d’EMEP, d’ACTRIS (« Aerosol, Clouds, and Trace gases Research Infrastructure »), de GAW (« Global Atmosphere Watch ») et du LCSQA (Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air).

carte typologie stations
Typologie des stations, AASQA gestionnaires et polluants mesurés en 2020

 

Eléments clés de l'assurance qualité

Pour garantir des mesures de haute qualité et le respect des objectifs de qualité des données (DQO) fixés par les directives européennes, ACTRIS, EMEP et GAW, l’observatoire MERA a établi un processus d’assurance qualité concernant l’obtention et la communication des données. Ce processus définit expressément les responsabilités et les compétences des intervenants, les processus de mesure pour chaque catégorie de polluants, les processus de contrôle qualité et les protocoles de validation des données sur la base des recommandations décrites dans le manuel EMEP.

Pour assurer la comparabilité des mesures et détecter les tendances globales, l’harmonisation des modes opératoires, au moyen de procédures ad-hoc, est essentielle permettant d’assurer la compatibilité entre les stations et de créer un jeu de données de haute qualité représentatif de la pollution de fond en zone rurale. De plus, les polluants mesurés au sein de l’observatoire MERA se présentant à l’état de traces, toute la chaîne de mesure fait l’objet d’un suivi régulier et rigoureux au moyen de fiches de renseignement qui permettent d’accroître la traçabilité des différentes opérations d’échantillonnage et d’analyses physico-chimiques et qui aident à valider les résultats.

En outre, des interventions sur les sites MERA sont réalisées régulièrement par les AASQA gestionnaires et l’IMT Nord Europe afin de permettre des contrôles qualité et d’assurer la maintenance de certains équipements dans le but d’obtenir des taux de fonctionnement des appareils conformes aux exigences d’EMEP et des directives européennes. En outre, afin d’assurer une traçabilité métrologique des mesures MERA, les analyseurs automatiques, les collecteurs et les préleveurs présents en station sont étalonnés de façon homogène et au moyen d’étalons de référence.

Concernant les prélèvements d’air ambiant ou de dépôt, des blancs de terrain sont également réalisés à minima pour témoigner des conditions d’échantillonnage et de stockage des prélèvements, détecter d’éventuelles contaminations ou identifier des problèmes dans le mode opératoire. Ces blancs peuvent être complétés par d’autres blancs afin de témoigner des conditions d’analyses des échantillons, de la qualité des solvants utilisés lors de la préparation, l’extraction et l’analyse des échantillons mais aussi de contrôler l’efficacité des protocoles de nettoyage du matériel réutilisable et la non contamination des supports d’échantillonnages.

En outre, la qualité et l’homogénéité des résultats produits au niveau national ou européen sont assurés par la participation régulière des différents intervenants de l’observatoire MERA à des exercices de comparaison inter-laboratoires (CIL) organisés dans le cadre des programmes EMEP, ACTRIS et GAW et par le LCSQA. Ils permettent d’évaluer les résultats au regard des DQO, de valider la justesse des mesures en fonction de la méthodologie mise en œuvre, d’identifier les sources d’erreurs et les points d’amélioration des méthodes d’analyse et de faciliter la comparabilité des données. Les incertitudes de mesure sont évaluées pour chaque méthode de mesure afin d’assurer une analyse objective des résultats obtenus.

Pour finir, toutes les données transmises par les différents fournisseurs (laboratoires, AASQA) sont validées par l’IMT Nord Europe, elles sont ensuite structurées dans un format homogène et codifiées pour être intégrées à la base de données EBAS de l’EMEP et pour certaines d’entre-elles à la base de données ACTRIS.

Les données contribuant à la surveillance exigée par les directives européennes sont transmises aux AASQA puis centralisées dans GEOD’AIR qui se charge ensuite d’intégrer ces données à la base de données AQ e-Reporting.

 

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