Résultats de la recherche
2098 résultats correspondent à COV
Mardi 26 avril 2016
Rapport
Réglementation et normalisation 2013
En tant que Laboratoire National de Référence dans le domaine de la Qualité de l’Air notifié par le Ministère en charge de l’environnement, le LCSQA joue un rôle actif dans les instances normatives et réglementaires nationales et européennes :
application des directives (garantie des méthodes et des données associées),
révision de normes EN existantes et élaboration de nouvelles normes par le CEN,
valorisation de la capacité d’expertise au travers de la participation aux divers workshops et groupes de travail européens et nationaux en vue de l’application de la réglementation européenne sur le territoire.
Au niveau européen, les GT et Comités impliquent 12 experts membres du LCSQA. Les principales informations associées aux différents documents normatifs et réglementaires sont les suivantes :
le processus de révision des Directives 2008/50/CE et 2004/107/CE démarrera fin 2013 au plus tôt. Pour le moment, seule est concernée la Directive relative aux plafonds d'émissions nationaux pour les polluants à l'origine des phénomènes d'acidification, d'eutrophisation et de pollution photochimique (cf. directive n°2001/81/CE dite « NEC » pour SO2,les NOx,les COV et NH3)
le processus de sortie de normes EN (révision ou nouveau texte) est en cours de stabilisation. Parmi les normes utilisées dans le Dispositif national de surveillance, seules les 4 normes relatives au mesurage de SO2,NO/NO2,CO et O3 ont été éditées fin 2012 / début 2013.L’enjeu sera leur correcte application qui nécessitera un travail collaboratif au sein du Dispositif National de Surveillance de la Qualité de l’Air, dont un des acteurs spécifiques est la Commission de Suivi «Mesures automatiques» activée en octobre 2012. La norme relative au mesurage du benzène (par méthode automatique) ne sortira qu’au mieux fin 2014. La norme relative au mesurage de la concentration massique des fractions PM10 & PM2.5 par gravimétrie sur filtre prévue initialement courant 2ème semestre 2013 devrait elle aussi n’être disponible qu’en 2014. De plus, l’évolution en norme de la spécification technique sur la mesure de la concentration massique des PM par méthode automatique ne devrait a priori voir le jour qu’en 2017. Enfin, la mesure des pollens (échantillonnage et analyse) devient un sujet de travail en normalisation.
Jeudi 15 octobre 2015
Rapport
Mesure de l'ammoniac et des composés soufrés – Nuisances olfactives
Le présent document a pour but de synthétiser des éléments concernant la mesure de
composés tels que l’ammoniac, l’hydrogène sulfuré ou encore les composés organiques volatils de
type soufrés. Ces substances peuvent être nocives pour l’environnement et pour l’homme et peuvent
également être à l’origine de nuisances olfactives pour ce dernier.
Le premier volet de l’étude est un complément à l’étude menée en 2013 sur la mesure du
H2S par une méthode de prélèvement passif utilisant des Radiello code 170. Cette étude a permis de
confirmer l’adéquation entre le débit d’échantillonnage donné par le fabricant et le débit
d’échantillonnage déterminé en laboratoire à partir des résultats obtenus sur des expérimentations
menées en chambre d’exposition sur des atmosphères contenant de faibles concentration en H2S (
ppb). Compte-tenu de l’incertitude sur la concentration générée en H2S dans la chambre d’exposition
(± 5% sur la concentration déterminée par l’analyseur automatique utilisé en contrôle), des sources
d’incertitude sur l’analyse des cartouches code 170 (dilution, droite d’étalonnage, etc.) et de
l’incertitude sur le débit d’échantillonnage (± 5,2 %), il semble tout a fait pertinent, pour cette
gamme de concentration (
RH=50%), d’utiliser le débit d’échantillonnage donné par le fabricant (soit 69 mL.min-1 à 25°C).
Le deuxième volet réalisé pour répondre à une demande des AASQA concernant les potentialités
d’utilisation des instruments de mesure pour l’H2S dans l’air ambiant, a conduit à la réalisation
d’une campagne de comparaison de 4 instruments et du préleveur passif Radiello code 170, sur le
terrain et en laboratoire. Les actions LCSQA-MD ont notamment compris la participation à
l’installation du matériel, la mise à disposition des moyens d’étalonnage (diluteur, bouteilles
étalon, chambre d’exposition, canisters) et le traitement des données lors de la campagne de
terrain mise en place par Air Normand puis la réalisation d’un exercice de comparaison en
laboratoire avec les mêmes dispositifs afin de déterminer au regard du guide de démonstration
d’équivalence des méthodes de surveillance de l’air ambiant les paramètres suivants (EC Working
Group, 2010) : temps de réponse, répétabilité au zéro et au point d’échelle (100 ppb), dérive
court-terme, linéarité et influence de l’humidité relative (80% à 23°C). En fonction du besoin de
surveillance, les différents dispositifs ont présenté des avantages et des inconvénients dans la
mise en œuvre et les contraintes d’utilisation, qu’il convient de mettre en
regard des performances métrologiques afin de sélectionner le dispositif le plus en adéquation au
regard du type de surveillance à mettre en place (moyen mobile, réseau connecté, station
fixe, etc.)
Le troisième volet de l’étude concerne plus spécifiquement la mesure des composés
organiques soufrés (mercaptans et sulfures) par des méthodes de prélèvement passif. Cette étude a
montré que les Radiello code 147 contenant du Tenax ne sont ni adaptés pour effectuer une
quantification des COV soufrés présents dans l’air ambiant ni même pour effectuer un screening
étant donnée l’importance de la dégradation de ces composés au cours du temps. Il
conviendra donc pour ce type de prélèvement de travailler à la recherche et à la
qualification d’un autre type d’adsorbant limitant la réactivité des composés soufrés. En revanche,
pour des prélèvements actifs de courtes durées (i.e. inférieures à 30 minutes) ou pour l’étalonnage
des systèmes analytiques, le Tenax pourrait convenir à condition d’effectuer la thermodésorption
immédiatement après le prélèvement ou à défaut il conviendra de définir au préalable des conditions
de conservation des cartouches adéquates.
Le dernier volet apporte des éléments concernant la nuisance olfactive et présente les différentes
méthodes qui peuvent être mises en œuvre. Dans le cadre de la surveillance des odeurs,
la nature complexe des mélanges susceptibles de générer des perceptions d’odeur orientera souvent
les investigations vers la mise en place d’observatoire associant la population riveraine et/ou
d’études ponctuelles à l’aide de jury de nez pour assurer la surveillance dans l’environnement des
nuisances olfactives. Le suivi dynamique des concentrations dans l’air ambiant est souvent utilisé
en complément,
notamment dans le cas de suivi en proximité de source émettant cette substance.