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Mercredi 20 juillet 2011
Rapport
Surveillance du benzène : Développement de cartouches de référence de Carbograph 4, de Carbograph B et de Carbopack X pour les BTEX
Les  Matériaux  de  Référence  (MR)  permettent  d’assurer  la  traçabilité  des  mesures  et  de valider les méthodes analytiques. Or, actuellement, il n’existe pas de matériaux de référence,en  France,  disponibles  pour  la  mesure  du  benzène,  du  toluène,  de  l'éthylbenzène  et  des xylènes (BTEX) en air ambiant par prélèvement sur cartouches de Carbograph 4, Carbopack B et Carbograph X.  C’est pourquoi le LNE a proposé de développer une méthode de chargement de cartouches en BTEX à partir d’un matériau de référence gazeux en bouteille, afin de pouvoir disposer de cartouches de référence qui pourront être ensuite utilisées notamment pour l'étalonnage des systèmes analytiques et pour l’évaluation des performances des laboratoires à l’analyse des prélèvements de BTEX sur cartouches.  L'objectif final est de disposer des tubes chargés suivants :   des échantillonneurs actifs de type Carbopack X chargés en BTEX, des échantillonneurs passifs de type Radiello  – Carbograph 4 chargés en BTEX, des échantillonneurs passifs de type Perkin-Elmer – Carbopack B chargés en BTEX. L'étude  menée  en  2010  a  porté  dans  un  premier  temps  sur  le  développement  de  la méthode    d'analyse    des cartouches  chargées en BTEX avec le nouveau chromatographe en phase gazeuse ATD 350 / Clarus 600 (Perkin-Elmer). Après mise en place  et  optimisation  des  paramètres  et  des  conditions  opératoires,  les  performances métrologiques  de  la  méthode  d'analyse  des  cartouches  chargées  en  BTEX  ont  été déterminées sur ce nouvel appareil. Les  premiers  essais  de  répétabilité  et  de  linéarité  ne  conduisaient  pas  à  des  résultats satisfaisants.Cependant, grâce aux modifications apportées au système de prélèvement et à la correction de la valeur de la longueur de la  colonne paramétrée dans le Clarus 600, la répétabilité et la linéarité ont été significativement améliorées et correspondent à notre cahier des charges : la répétabilité est inférieure à 1% et le coefficient de linéarité (R2) est supérieur à 0,999.  Dans un second temps, des essais ont été effectués pour déterminer la justesse de la méthode et pour pouvoir valider l'ensemble du processus (chargement et analyse). Ces essais  ont  consisté  à  analyser  des  cartouches  chargées  en  BTEX  par  le  NPL.  Les  essais réalisés montrent des écarts significatifs entre les masses de BTEX certifiées par le NPL et les masses analysées par le LNE (de l'ordre de 10%). Des essais complémentaires menés au LNE n'ont pas permis d'apporter des explications aux écarts observés entre le NPL et le LNE. Pour poursuivre les investigations, le LNE s'est proposé d'impliquer deux autres laboratoires, à savoir le Laboratoire Interrégional de Chimie du réseau de surveillance de la qualité de l'air en  Alsace  (GIE-LIC)  et  l'Institut  National  de  l'Environnement  Industriel  et  des  Risques (INERIS). Des tubes chargés par le LNE ont été analysés par le NPL, par l'INERIS et le GIE-LIC et des tubes chargés par le NPL ont été analysés par l'INERIS et le GIE-LIC.Concernant  les  tubes  chargés  par  le  LNE,  les  résultats  obtenus  montrent  des  masses analysées par le NPL plus faibles que les masses chargées du LNE pour tous les composés avec  des  écarts  relatifs  allant  de  3%  pour  le  benzène  à  10%  pour  les  xylènes,  ce  qui confirment bien ceux obtenus précédemment. Par contre, les écarts obtenus entre les masses chargées  du  LNE  et  celles  analysées  par  l'INERIS  et  le  GIE-LIC  sont  faibles  (globalement inférieurs à 5 %) par rapport à ceux obtenus entre le LNE et le NPL (de l'ordre de 10 %).Concernant  les  tubes  chargés  par  le  NPL,  il  est  constaté  des  écarts  importants  entre  les masses chargées fournies par le NPL et celles analysées de l’INERIS et du GIE-LIC : ces écarts sont globalement de 10 %, comme ceux constatés entre le LNE et le NPL.Ces essais tendaient donc à montrer que le problème se situait au niveau du NPL. Les différents résultats ont été rapidement communiqués au NPL qui a effectué lui-même un certain nombre de vérifications. A la suite des recherches menées, il s'est avéré qu’ils appliquaient une double correction de la température  sur  le  débit  du mélange  gazeux  passant  à  travers  les  cartouches lors du chargement.  Le  NPL  a  déterminé  que  l'application  de  cette  double  correction  induisait  un écart de 8 à 11% sur les masses chargées. A la suite de ces investigations, dans le cas des tubes chargés par le NPL, les écarts relatifs ont été recalculés entre les masses chargées corrigées du NPL et les masses analysées de l’INERIS et du GIE-LIC : ces calculs conduisent à des valeurs globalement inférieures à 5 %. Les différents essais réalisés ont donc conduit à identifier la cause du problème au niveau du NPL. La correction de ce problème a permis d'obtenir des résultats cohérents entre le NPL, le LNE,  l'INERIS  et  le  GIE-LIC  au  vu  des  incertitudes  :  il  est  à  noter  que  le  NPL  donne  une incertitude de 5 % sur ses masses chargées de BTEX sur cartouches.   Suite  aux  explications  fournies  par  le  NPL,  il  est  prévu  pour  début  2011  de  réaliser  de nouveaux chargements de cartouches au LNE et de les faire analyser par le NPL ; de même, le  NPL  propose  de  remplacer  les  tubes  que  nous  avions  achetés  par  de  nouveaux  tubes chargés en BTEX que le LNE analysera et comparera à des tubes chargés du LNE. L'objectif de ces essais est de finaliser la validation de l'ensemble du processus de mesure comprenant le chargement et l'analyse de  cartouches de BTEX développé par le LNE en 2010 dans le cas des 3 adsorbants (Carbopack X, Carbograph B et Carbograph 4). Les AASQA effectuent régulièrement des prélèvements de BTEX dans l'air ambiant sur des échantillonneurs actifs ou passifs qui sont ensuite analysés par des laboratoires d’analyse. En  2011,  le  LNE  propose  d'organiser  un  exercice  d'intercomparaison  qui  consistera  à  faire analyser par ces laboratoires, des tubes de Carbopack X, de Carbograph 4 et de Carbograph B chargés en BTEX.Deux séries de tubes devront être analysées par les laboratoires. Le LNE réalisera le chargement de cartouches par voie gazeuse à partir de mélanges gazeux de référence gravimétriques du LNE en mettant en œuvre la méthode développée au cours de l'année 2010.  Afin de mimer au mieux un prélèvement passif et de fournir aux laboratoires des matériaux d’essais  aussi  proches  que  possible  de  tubes  prélevés  par  diffusion,  des  tubes  seront exposés dans la chambre d’exposition de l’INERIS à une concentration  constante, maîtrisée et contrôlée (par analyseur en continu) de BTEX.
Jeudi 30 avril 2020
Rapport
Analyse du glyphosate, glufosinate et AMPA par LC/MS/MS
Le glyphosate et ses métabolites (acide aminométhylphosphonique – AMPA – et glufosinate) font partie de la liste des substances cibles de la campagne nationale exploratoire sur les pesticides (CNEP) réalisée par l’Anses, le réseau des AASQA et l’Ineris en tant que membre du LCSQA, entre juin 2018 et juin 2019. Le laboratoire prestataire (IANESCO) pour les analyses des échantillons de la CNEP a rapporté des problèmes d’interférence sur la détection du glufosinate par chromatographie liquide couplée à un détecteur de fluorescence, impliquant de devoir augmenter la limite de quantification de ce composé. Ainsi, l’objectif de ces travaux était de tester une autre technique d’analyse basée sur la chromatographie liquide avec un couplage à un spectromètre de masse, en se basant sur les travaux du Laboratoire national de référence pour la surveillance des milieux aquatiques AQUAREF (fiche méthode MA-01 de 2008) et la norme NF ISO 16308. Les tests effectués sur la méthode développée en LC/MS/MS par le LCSQA-Ineris montrent que l’utilisation de la spectrométrie de masse permet de s’affranchir du problème d’interférence soulevé par le laboratoire IANESCO, et d’atteindre des LQ de 0,2 ng/mL pour le glufosinate et 2 ng/mL pour le glyphosate et l’AMPA. Les rendements d’extraction incluant l’étape de dérivation au FMOC sont satisfaisants pour l’AMPA et le glufosinate, supérieurs à 80%, tandis que celui du glyphosate est d’environ 60%. Selon les performances de la méthode d’analyse établies (LQ analytiques obtenues en LC/MS/MS et rendements d’extraction et de dérivation), les limites de quantification pour chacune des 3 substances sont inférieures à 0,4 ng/m3. Les résultats de l’étude de stabilité sur filtre quartz montrent pour le glyphosate et le glufosinate une légère perte pendant les 15 premiers jours de stockage à 4°C, autour de 15 %, puis une stabilisation jusqu’à la fin de l’étude à J60. Les résultats de l’AMPA montrent que ce composé est stable pendant les 60 jours de stockage à 4°C. La stabilité de l’AMPA et du glyphosate dans les extraits a été démontrée sur une période de 35 jours.       Abstract: Analysis of glyphosate, glufosinate and AMPA by LC/MS/MS Glyphosate and its metabolites (aminomethylphosphonic acid - AMPA - and glufosinate) are included in the list of targeted substances of the national exploratory campaign on pesticides (CNEP) carried out by Anses, the AASQA network and Ineris as a member of the LCSQA, between June 2018 and June 2019. The contractor laboratory (IANESCO) for the analysis of CNEP samples reported interference problems with the detection of glufosinate by liquid chromatography coupled with a fluorescence detector, implying the need to increase the quantification limit of this compound. Thus, the objective of this work was to test another analytical technique based on liquid chromatography coupled to a mass spectrometer, according to the work of the National Reference Laboratory for the monitoring of aquatic environments AQUAREF (MA-01 method sheet of 2008) and the NF ISO 16308 standard. Tests on the LC/MS/MS method developed by LCSQA-Ineris show that the use of mass spectrometry can overcome the problem of interference raised by the IANESCO laboratory and enable to achieve a LoQ of 0.2 ng/mL for glufosinate and 2 ng/mL for glyphosate and AMPA. Extraction yields including the FMOC derivatization step are suitable for AMPA and glufosinate, above 80%, while for glyphosate it’s around 60%. Based on the performance of the established analytical method (analytical LoQ obtained in LC/MS/MS and extraction and derivatization yields), the quantification limits for each of the 3 substances are less than 0,4 ng/m3. The results of the quartz filter stability study show a slight loss for glyphosate and glufosinate during the first 15 days of storage at 4°C, around 15%, and then values stabilize until the end of the study at J60. The results of the AMPA show that this compound is stable during the 60 days of storage at 4°C. The stability of AMPA and glyphosate in the extracts was demonstrated over a 35-day period.
Mercredi 27 novembre 2024
Rapport
Stratégie de suivi national du niveau d'imprégnation de fond des pesticides dans l'air ambiant
  Depuis juillet 2021, un suivi national du niveau d’imprégnation de fond des pesticides dans l’air ambiant a débuté à l’échelle nationale. Il fait suite à la campagne nationale exploratoire de mesures des résidus de pesticides (CNEP) dans l’air ambiant, réalisée en 2018-2019, aboutissement de la mobilisation, depuis plusieurs années, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), des Associations agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air (AASQA) et du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), en cohérence avec les différents objectifs gouvernementaux (Plan national santé environnement 3, Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques). L’objectif de ce suivi national est de suivre au fil des ans l’évolution de l’état des lieux du niveau d’imprégnation de fond (hors situation de proximité ou influence directe d’une seule culture) en résidus de pesticides dans l’air ambiant obtenu lors de la CNEP. Cette note décrit la stratégie nationale retenue (substances visées, méthodes de prélèvement et d’analyse, stratégie d’échantillonnage spatial et temporel, modalités de bancarisation des données), basée sur le retour d’expérience de la CNEP et les discussions issues d’un groupe de travail composé du Bureau de la Qualité de l’Air, d’Atmo France et des référents pesticides des AASQA ainsi que du LCSQA. Le plan de campagne détaillé qui fixe le protocole à suivre est également joint en annexe.   --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------   Since July 2021, a long-term national monitoring of the background impregnation level of pesticides in ambient air in France has begun. It follows the national exploratory measurement campaign on pesticides (CNEP) in ambient air, carried out in 2018-2019, that was the result of the involvement, for several years, of the French agency for food, environmental and occupational health & safety (Anses), the French local air quality monitoring networks (AASQA) and the French reference laboratory for air quality monitoring (LCSQA), in agreement with the various government objectives (National Health and Environment Plan 3, National Plan for the Reduction of Air Pollutant Emissions). The aim of this national monitoring programme is to monitor changes over time the inventory of pesticides levels in ambient air, based on measurement sites located out of the proximity or direct influence of a single crop, obtained during the CNEP. This note describes the national strategy adopted (target substances, sampling and analysis methods, spatial and temporal sampling strategy, data banking process), based on feedback from the CNEP and discussions of a working group with people from the Air Quality Office (French Ministry for Environment) and the LCSQA, Atmo France and pesticide experts from AASQA. The detailed protocol that has to be followed is enclosed in appendix..
Mardi 26 novembre 2024
Rapport
Méthode de validation pour la mise en oeuvre des analyseurs automatiques de PM par diffusion de la lumière
Retour d’expérience des tests de mise en œuvre du FIDAS et définition d’une méthode de validation Le Référentiel Technique National (RTN) pour la surveillance de la qualité de l’air en France indique que la mise œuvre des granulomètres optique FIDAS (et par extension d’autres types d’analyseurs basés sur la diffusion de la lumière) doit être assujettie à la validation de tests de comparaisons avec un autre instrument de mesure pris comme référence (méthode de référence ou analyseur automatique déclaré conforme qui ne soit pas un analyseur basé sur la diffusion de la lumière). A la suite de la mise en application de cette exigence, les premiers retours d’expériences ont fait émerger la nécessité de disposer d’une méthodologie de validation de ces tests mais également de mieux appréhender les comportements de cet analyseur en fonction des conditions terrains. Afin de répondre à ces objectifs, une base de données contenant des mesures conjointes du FIDAS avec un autre type d’analyseur a été constituée par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) en collaboration avec les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Cette base contient l’ensemble des données obtenues dans le cadre des tests de mise en œuvre du FIDAS menés par les AASQA ainsi que les mesures réalisées dans le cadre de l’action réglementaire visant à contrôler en continu l’adéquation des analyseurs automatique à la méthode de référence, menée par le LCSQA. Ce rapport présente une analyse de cette base de données à l’échelle du territoire national ainsi que la définition d’une méthode de validation des tests de comparaison réalisés sur un site de mesure.       The National Technical Standards for air quality monitoring in France indicates that the use of FIDAS optical particle size analysers (and by extension other types of other types of analyser based on light scattering) must be subject to the validation of comparison tests with another measuring instrument used as a reference (reference method or automatic analyser declared compliant and that is not an analyser based on light scattering). Following the implementation of this requirement, first feedbacks have highlighted the need for a set of guidelines for validating these tests, as well as a better understanding of the behaviour of this analyser under field conditions. In order to meet these objectives, a database containing all the FIDAS measurements with another type of analyser has been compiled by the French National Reference Laboratory (LCSQA) in collaboration with the French air quality monitoring network (AASQAs). This database contains all comparison tests that were carried out as part of the FIDAS implementation tests carried out by the AASQAs, as well as the measurements taken as part of the regulatory action regulatory action aimed at continuously checking the suitability of automatic analysers to the reference method, carried out by the LCSQA. This report presents an analysis of this database on a national scale as well as the definition of a method for validating the comparison tests carried out on a measurement site.
Lundi 28 octobre 2024
Rapport
Guide méthodologique d'évaluation des politiques publiques relatives à la qualité de l’air (2024)
  Ce guide fait partie du référentiel technique national, conformément à l'arrêté du 16 avril 2021 relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l'air.  Il a été présenté en CPS (comité de pilotage de la surveillance) du 15 mars 2024 et validé le 8 août 2024. Mise en application : 15 mars 2024   Le guide « d'évaluation des politiques publiques de la qualité de l’air (2024) » propose une méthodologie commune d’évaluation ex-ante de ces plans locaux, en amont de leur mise en œuvre. Cette méthode décrit comment mettre en œuvre l’exercice prospectif nécessaire à l’évaluation de l’impact futur des plans sur la qualité de l’air. Sont décrites dans ce guide les modélisations et estimations nécessaires à l’évaluation des réductions d’émissions de polluants, et pour certains plans, à la réduction des concentrations de polluants dans l’atmosphère et d’exposition de la population à ces polluants. Ce guide remplace le guide pour l'évaluation et l'élaboration des plans et programmes de 2012. La qualité de l’air est un enjeu majeur pour la santé et l'environnement avec un coût évalué par la Commission d’enquête du Sénat à près de 100 milliards d’euros par an, et environ 40 000 décès attribuables à une exposition aux particules fines (PM2,5) selon Santé Publique France. La politique en faveur de la qualité de l’air nécessite des actions ambitieuses aux niveaux international, national comme au niveau local, et ceux dans tous les secteurs d’activité. En France, plusieurs plans en faveur de la qualité de l’air sont déclinés dans les territoires parmi lesquels les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), les plans locaux chauffage au bois domestique et les Zones à Faibles Emissions (ZFE). Ces plans établissent des actions permettant d’atteindre des objectifs précis quant à la baisse des émissions polluantes et l’amélioration de la qualité de l’air qui en résulte.
Lundi 14 octobre 2024
Rapport
Suivi national du niveau d'imprégnation de fond des pesticides dans l'air ambiant : résultats 2021-2022
  La mise en place d’un suivi pérenne national (SPN) des pesticides dans l’air ambiant depuis juillet 2021 s’inscrit dans la continuité d’une première campagne nationale exploratoire de mesures des résidus de pesticides (CNEP) dans l’air ambiant réalisée en 2018/2019 sur 50 sites répartis sur l’ensemble du territoire national (DROM inclus). Ce suivi national pérenne repose sur l’instrumentation d’une sélection de 18 sites de mesures dont 14 communs à la CNEP (1 par région), représentatifs des cultures locales et d’un bassin de vie, et la recherche de 75 substances identiques à celle de la CNEP. L’objectif de ce suivi national pérenne est de suivre au fil des ans l’évolution de l’état des lieux du niveau d’imprégnation de fond (hors situation de proximité ou influence directe d’une seule culture) en résidus de pesticides dans l’air ambiant réalisé initialement lors de la CNEP.   Les résultats obtenus en 2021-2022 (SPN) montrent globalement des résultats similaires à ceux de l’état initial de 2018-2019 (CNEP) avec, en métropole, une baisse des concentrations mesurées et fréquences de quantification (FQ) plus ou moins marquée selon les substances. Les substances majoritairement quantifiées (FQ > 20%) et présentant des concentrations moyennes annuelles supérieures à 0,1 ng/m3 lors du suivi 2021-2022 sont le prosulfocarbe et le triallate en métropole, la pendiméthaline en métropole et dans les DROM ainsi que le s-métolachlore dans les DROM. En métropole, les concentrations moyennes annuelles sont toutes inférieures au ng/m3 (Figure A), à la seule exception du prosulfocarbe (1,5 ng/m3) alors que lors de la CNEP, le folpel présentait également une concentration moyenne annuelles autour de 1 ng/m3. Parmi les différences notables en métropole, le chlorothalonil, le chlorpyriphos-méthyl et le folpel ne font plus partie des substances majoritairement quantifiées (FQ>20 %) lors du suivi national, avec des baisses de leurs concentrations moyennes annuelles. Si les FQ de la pendiméthaline et du prosulfocarbe sont équivalentes, on note également une baisse de leurs concentrations moyennes annuelles. Figure A : Evolution des fréquences de quantification et des concentrations moyennes annuelles (C moy) en métropole entre la CNEP et le SPN 2021-2022 pour les substances majoritaires   Dans les DROM, les FQ sont équivalentes entre les deux campagnes et les différences de concentration moyenne annuelle sont moins marquées qu’en métropole (Figure B). Lors du suivi 2021-2022 (SPN), le glyphosate a été recherché dans les DROM, ce qui n’était pas les cas lors de l’état initial 2018-2019 (CNEP) et cette substance ressort parmi les plus quantifiées (~38%), avec en revanche une concentration moyenne annuelle de l’ordre de 0,01 ng/m3. Figure B : Evolution des fréquences de quantification et des concentrations moyennes annuelles (C moy) dans les DROM entre la CNEP et le SPN 2021-2022 pour les substances majoritaires   Plusieurs facteurs peuvent contribuer à expliquer les baisses observées entre les deux campagnes. Pour le folpel et le lindane, le changement de laboratoire d’analyse dans le suivi de certains sites semble avoir affecté la mesure, notamment en termes de fréquence de quantification (FQ). Ainsi, si le lindane reste parmi les substances majoritairement quantifiées en 2021-2022, on observe une baisse de 20 % de sa FQ par rapport à la CNEP. Par ailleurs, l’interdiction de substances après l’état initial (CNEP) pourrait expliquer les baisses observées pour le chlorothalonil, le chlorpyriphos-méthyl et le chlorprophame. Enfin, si les conditions météorologiques ne semblent pas influencer significativement les concentrations observées, du moins de façon globale, l’évolution du panel de sites de mesures peut également être un facteur explicatif dans certains cas, l’exploitation des données de la CNEP ayant également souligné la spécificité des sites en matière de niveaux de concentration observés.   --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------   The implementation of a national long-term monitoring (SPN) of pesticides in ambient air since July 2021 is the following step of the national exploratory campaign for the measurement of pesticide residues (CNEP) in ambient air carried out in 2018/2019 throughout France (including the French overseas territories (DROM)). This national monitoring is based on 18 measurement sites (1 per region) representative of local crops and of living areas. It also targets 75 substances, identical to those in the CNEP. The aim of this national monitoring is to track changes over the years in the background levels of pesticide residue impregnation in ambient air (excluding situations of proximity or direct influence from a single crop) obtained during the CNEP. The results obtained during national monitoring in 2021-2022 (SPN 2021-2022) show overall similar results to those of the CNEP, with, in mainland France, a decrease in measured concentrations and quantification frequencies (QF), more or less significant depending on the substance. The most quantified substances (QF > 20%) with average annual concentrations above 0.1 ng/m3 during the SNP 2021-2022 are prosulfocarb and triallate in mainland France, pendimethalin in mainland France and DROM, as well as s-metolachlor in DROM. In mainland France, the annual mean concentrations are all below 1 ng/m3 (Figure A), with the sole exception of prosulfocarb (1.5 ng/m3), whereas during the CNEP, folpel also had an average annual concentration of ~1 ng/m3. Among the significant differences in mainland France, chlorothalonil, chlorpyriphos-methyl and folpel are no longer among the most quantified substances (QF>20%) during the SPN. Their annual mean concentrations are also lower. While the QFs of pendimethalin and prosulfocarb are equivalent, there is also a decrease in their annual mean concentrations. In DROM, the QF are equivalent between CNEP and SPN and the differences between mean annual concentrations are less marked than in mainland France (Figure B). During the SPN, glyphosate was one of the targeted substances in DROM, as it was not the case during CNEP. And this substance stands out as one of the most quantified (QF~38%), with an annual mean concentration ~ 0.01 ng/m3. Among the factors explaining the decreases observed between CNEP and SPN, the change of analysis laboratory for the monitoring of certain sites can be noted for folpel and lindane, this latter remaining among the most quantified substances quantified but with a 20% drop in its QF. The ban of substances between CNEP and the start of SPN can also explains the falls observed for chlorothalonil, chlorpyriphos-methyl and chlorpropham, which also shows the impact of bans on pesticide levels. Finally, while weather conditions do not appear to have a significant influence on the concentrations observed, at least overall, changes in the panel of measurement sites may also be an explanatory factor in certain cases, as CNEP data have also highlighted the specificity of each site on the observed concentrations.
Jeudi 26 septembre 2024
Rapport
Guide méthodologique Calcul des statistiques relatives à la qualité de l’air (2024)
  Ce guide fait partie du référentiel technique national, conformément à l'arrêté du 16 avril 2021 relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l'air.  Il a été présenté en CPS (comité de pilotage de la surveillance) du 15 mars 2024 et validé le 28 mai 2024. Mise en application : 1er janvier 2023   Le guide « Calcul des statistiques relatives à la qualité de l’air (2023) » précise l’ensemble des règles qui doivent être appliquées pour passer des données de mesure acquises aux statistiques de qualité de l’air, contrôler le respect des objectifs de qualité associés et le cas échéant, comparer les statistiques avec les seuils réglementaires. Il s’accorde avec les dispositions et exigences en vigueur en Europe et s’applique à toutes les données issues du dispositif national de surveillance pour les polluants réglementés par les Directives 2008/50/CE et 2004/107/CE sur la qualité de l’air ambiant. Ce guide remplace le guide de 2016.
Lundi 21 décembre 2020
Rapport
Comparaison Inter Laboratoires 2020 - Niveaux 2 de la chaine nationale d’étalonnage des analyseurs de polluants atmosphériques gazeux inorganiques
Le LCSQA-IMT Lille Douai a organisé une Comparaison Inter Laboratoires (ECIL) du 5 au 7 octobre 2020. Six laboratoires français dits « de Niveau 2 » de la chaîne nationale d’étalonnage d’analyseurs de polluants atmosphériques réglementés (gaz inorganiques), un laboratoire privé national,l'Ineris et le LCSQA (représenté par l'IMT Lille Douai) ont participé à l’exercice de comparaison : Le Laboratoire Métrologie d’AtmoSud – Etablissement de Martigues ; Le laboratoire d’étalonnage d’Air Pays de Loire (APL) ; Le Laboratoire Interrégional de Métrologie (LIM) d’ATMO Grand Est ; Le Laboratoire de Métrologie Auvergne - Rhône- Alpes – Atmo AuRA ; Le Laboratoire Grand Sud-Ouest (LGSO) d’Atmo Occitanie ; Le Laboratoire d’Airparif ; L'Ineris ; Un laboratoire privé national ; Le LCSQA-IMT Lille Douai : organisateur et participant, en charge de la mise en œuvre du système de génération. Les résultats sont anonymes. L’objectif pour les participants est de mesurer avec ses propres moyens analytiques différentes concentrations de gaz (air de zéro, NO/NOx/NO2, O3, SO2 et CO) générées par le LCSQA-IMT Lille Douai à l’aide d’une source spécifique (dispositif de dilution sur gaz sec) et distribuées à l'aide d'une ligne d'échantillonnage adaptée aux CIL élaborée par le LCSQA. Pour chaque gaz, le point zéro a consisté en une mesure sur air de zéro provenant d’une bouteille d’air type alpha2 ou équivalent (air de zéro de référence choisi comme référence conformément au consensus national fait dans le cadre de la chaîne nationale d’étalonnage). Hormis pour les oxydes d’azote, chaque gaz a fait l’objet d’une génération individuelle. Pour les oxydes d’azote, l’effet « matrice » (air ou diazote) a été étudié à un niveau de concentration de l’ordre de 200 et 800 ppb en NOx. Les résultats analysés par des calculs statistiques (test de Grubbs, écart normalisé) sur l’ensemble des participants n’ont pas révélé de valeurs aberrantes pour l’ensemble des polluants testés et pour l’ensemble des participants à l’exception : d'un participant qui s’est retrouvé en dehors des tolérances acceptées pour les écarts normalisés sur le niveau sur le niveau « 200 ppb en NO/air" et "9 ppm en CO/air » ; d'un participant qui s’est retrouvé en dehors des tolérances acceptées pour les écarts normalisés sur les niveaux "200 ppb en NOx », «100 et 200 ppb en O3». Il convient de noter qu'en dépit des tests statistiques satisfaisants, les résultats obtenus sur le niveau "20 ppm en CO/air" par 2 participants se différencient nettement de ceux des autres.     Inter-Laboratory Comparison 2020 -  inorganic gaseous pollutants LCSQA-IMT Lille Douai organized an Inter-Laboratory Comparison (ILC) from October 5 to 7, 2020. The objective for each participant was to measure with his own analytical means different concentrations of gases in zero air, NO/NOx/NO2, O3, SO2 et CO generated using a specific source (dry gas dilution device) and distributed using a sampling line suitable for ILC and designed specifically. A private national laboratory, Ineris, LCSQA (represented by IMT Lille Douai, host and participant, in charge of the implementation of the generation system) and six French laboratories so-called “Level 2” of the national calibration chain for atmospheric pollutants (inorganic gases), took part in the ILC: Laboratoire Métrologie AtmoSud – Martigues (France); Laboratoire d’étalonnage Air Pays de Loire - Nantes (France); Laboratoire Interrégional de Métrologie ATMO Grand Est - Strasbourg (France); Laboratoire de Métrologie Atmo AuRA - Lyon (France); Laboratoire Grand Sud-Ouest Atmo Occitanie - Toulouse (France); Laboratoire Airparif - paris (France). The zero air measurement consisted on measure on zero air coming from an air cylinder type Alpha2 or equivalent (zero air chosen as reference in accordance with the national calibration chain). Except for nitrogen oxides, each gas has been individually generated by diluting. For nitrogen oxides, the "matrix" effect (air or nitrogen) has been studied at a concentration level of around 200 and 800 ppb in NOx. The results have been anonymized. The results analyzed by statistical calculations (Grubbs test, normalized deviation) did not reveal outliers for all the pollutants tested and for all the participants except for: -             a participant outside the accepted tolerances for the standard deviation on the levels "200 ppb in NO / air" and "9 ppm in CO / air"; -             a participant outside the accepted tolerances for the standard deviation on the levels “200 ppb in NOx” and “100 and 200 ppb in O3”; It should be noted that in spite of satisfactory statistical tests, the results obtained on the level “20 ppm in CO / air” by 2 participants differ noticeably from those of the others.
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Le LCSQA dévoile la nouvelle identité visuelle de son site web et de son logo !
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Mercredi 3 juillet 2024
Rapport
Dépassements des valeurs limites PM10 en 2022 (site de Marseille Rabatau) : estimation de la contribution des poussières sahariennes
En 2022, le nombre maximal autorisé de dépassements (35 jours) de la valeur limite (50 µg/m3) relative à la moyenne journalière en particules PM10 a été dépassé sur le site de surveillance de Marseille Rabatau (FR03006). Le quart sud-est de la métropole étant fréquemment touché par des épisodes de transport de poussières sahariennes, il est apparu pertinent d’estimer l’influence de l’import de particules naturelles sur ces dépassements, comme cela a été réalisé pour la Martinique, lors de travaux antérieurs du LCSQA. La méthodologie[1] recommandée par la Commission européenne pour déterminer la contribution des sources sahariennes aux dépassements des valeurs limites avait été alors appliquée et avait conduit à réduire le nombre des dépassements susceptibles d’être attribués aux activités humaines en deçà du maximum autorisé. L’application de cette même méthodologie pour la station Rabatau sur l’ensemble de l’année 2022 montre qu’un nombre notable de dépassements serait attribuable à la source saharienne. Après déduction de la part attribuable à la source sahariennes aux concentrations sur les jours considérés, le site Marseille Rabatau n’est pas à déclarer comme étant en dépassement de la valeur limite journalière pour les particules PM10, au sens de la Directive européenne. Seuls 27 dépassements restent attribuables à d’autres sources que la source saharienne.   [1] https://circabc.europa.eu/ui/group/cd69a4b9-1a68-4d6c-9c48-77c0399f225d/library/dfbc1f99-f763-4a14-aff8-a8c597a65103/details